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Cannabis médical, quel usage pour 1429 utilisateurs ?




Le climat politique autour du cannabis en tant que médicament évolue rapidement,

mais dans de nombreux pays les législateurs tardent à prendre position malgré les

très nombreuses recherches cliniques qui tendent à prouver que le cannabis est un

médicament efficace.


La raison de cette indécision? Les politiques n’arrivent pas à tomber d’accord sur les

applications médicales appropriées, En effet, la frontière est parfois floue entre le

cannabis à usage récréatif et celui à usage médical.


Pour tenter de mieux cerner ce second périmètre, le Center for the Study of

Cannabis and Social Policy de Seattle a lancé une enquête sans précédent auprès

d’utilisateurs de cannabis à titre médical. 1429 volontaires recrutés par le biais des

médias sociaux et des dispensaires de cannabis de l'État de Washington ont ainsi

répondu à une série de questions qui portaient sur les conditions dans lesquelles ils

utilisent ce produit pour se traiter, leurs habitudes de consommation, leur perception

de l'efficacité et leur santé physique et mentale.


Sur la totalité des sondés qui se sont définis comme utilisateurs à titre thérapeutique,

les affections pour lesquelles ils ont le plus souvent eu recours au cannabis sont la

douleur (61%), l'anxiété (58%), la dépression (50%), les maux de tête/migraines

(35%), les nausées (27%) et la spasticité musculaire (18%). En moyenne, les

participants ont rapporté une réduction de 86% de leurs symptômes suite à la

consommation de cannabis et 59% des utilisateurs médicaux ont déclaré utiliser le

cannabis comme alternative aux prescriptions pharmaceutiques. Les scores de santé

globale étaient comparables à ceux de la population générale pour la santé mentale

et la santé physique.


Bien que les résultats rapportés par les patients soient en faveur d'une forte efficacité

pour un large éventail de symptômes, il est à noter que la plus grande partie des

utilisateurs utilisent le cannabis sans la supervision d'un médecin et pour des

conditions pour lesquelles il n'y a pas de recherche formelle pour soutenir son

utilisation (par exemple, la dépression et l'anxiété).


Les recherches futures et les politiques publiques devront tenter de réduire

l'incongruité entre l'usage approuvé et l'usage réel. Pour ce faire, un suivi médical

exercé par des praticiens formés à ce champ thérapeutique doit être